25 mars 2007
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11:17
Je vous propose aujourd'hui, dimanche, jour normalement de prière et recueillement... une visite au temple! Pékin regorge de temples, plus ou moins très anciens, alors il faut forcément faire un choix...
En premier, je vais donc vous faire visiter celui que je connais le mieux, car je n'en habitais pas très loin, le temple Cishou, 慈寿寺.
Du temple, il ne reste malheureusement rien.
Rien? Alors pourquoi voulais-je vous en parler? Et bien, aujourd'hui les lieux forment un parc, un petit parc de banlieue pékinoise, dans un quartier tout ce qu'il y a de plus modeste. Mais dans ce parc il reste tout de même un vestige.
"Aaaahhh!!" Je vous entend dire déjà. Mais ce vestige n'est pas des moindres. Il s'agit d'une magnifique pagode dite à "multi-avant-toits".
Kezako? C'est ainsi qu'architecturalement parlant on classe ces pagodes.
Les caractéristiques sont les suivantes :
Tout d'abord une base imposante, un premier étage très grand, proportionnellement à la taille de la pagode. Puis au dessus les nombreux avant-toits se succèdent de façon si rapprochés qu'il est impossible d'en distinguer les vrais étages.
On constate souvent l'absence, dès le deuxième niveau, d'éléments architecturaux comme portes ou fenêtres, même décoratifs.
Autre détail important, ces pagodes sont, généralement, pas prévues pour être visitées. Elles sont pleines, on ne peut monter à l'intérieur.
La majeur partie de ces pagodes datent des dynasties du Nord (non "chinoises" dans le sens de non-Han) Liao et Kin.
Pour ce qui est donc de la pagode du temple Cishou, nous avons à faire à une "copie" dans le style de...
Comment ça? Et bien, comme en Europe ,au 19e siècle par exemple (le néo-gothique, le néo-classicisme...), nos ancêtres aimaient copier les styles des époques passées, les chinois ont aussi, de tout temps, aimer imiter leurs prédécesseurs. Ainsi, cette pagode copie le style de la dynastie Liao mais fut construite sous la dynastie Ming.
L'empereur Wanli des Ming la fit bâtir en 1576, avec le temple Cishou, en l'honneur de sa mère, l'impératrice douairière Li. Si le temple se nomme Cishou, cette fière aiguille de briques fut baptisée Yong'an Wanshou.
Malheureusement ou heureusement, le temple fut abandonné sous la fin du règne des Qing. Alors au milieu des ruines, seule la pagode est restée.
Elle est de base octogonale, dresse ses 50 m de haut sur quelques 13 étages en brique et pierre. Elle est bien entendue pleine! Vue de l'extérieur, peu de choses la différent de son modèle : la pagode du temple Tianning (aussi à Pékin et datant de la dynastie Liao)...
Sa base est ornée des motifs habituels de Bouddha, apsaras, gardiens célestes, de niches, des "huit trésors", de lotus... Mais, car il y a toujours un mais, cette pagode est unique en son genre. Certainement parce que l'empereur ou l'impératrice douairière étaient des passionnés de musique, au milieu des motifs habituels on distingue des instruments de musique. Et par leur multitude, on comprend très facilement la richesse du répertoire musical chinois à l'époque Ming (connue pour être une des époques les plus raffinées de l'art chinois).
Sans plus attendre, je vous offre quelques vues et détails de la belle pagode Yong'an Wanshou.
En premier, je vais donc vous faire visiter celui que je connais le mieux, car je n'en habitais pas très loin, le temple Cishou, 慈寿寺.
Du temple, il ne reste malheureusement rien.
Rien? Alors pourquoi voulais-je vous en parler? Et bien, aujourd'hui les lieux forment un parc, un petit parc de banlieue pékinoise, dans un quartier tout ce qu'il y a de plus modeste. Mais dans ce parc il reste tout de même un vestige.
"Aaaahhh!!" Je vous entend dire déjà. Mais ce vestige n'est pas des moindres. Il s'agit d'une magnifique pagode dite à "multi-avant-toits".
Kezako? C'est ainsi qu'architecturalement parlant on classe ces pagodes.
Les caractéristiques sont les suivantes :
Tout d'abord une base imposante, un premier étage très grand, proportionnellement à la taille de la pagode. Puis au dessus les nombreux avant-toits se succèdent de façon si rapprochés qu'il est impossible d'en distinguer les vrais étages.
On constate souvent l'absence, dès le deuxième niveau, d'éléments architecturaux comme portes ou fenêtres, même décoratifs.
Autre détail important, ces pagodes sont, généralement, pas prévues pour être visitées. Elles sont pleines, on ne peut monter à l'intérieur.
La majeur partie de ces pagodes datent des dynasties du Nord (non "chinoises" dans le sens de non-Han) Liao et Kin.
Pour ce qui est donc de la pagode du temple Cishou, nous avons à faire à une "copie" dans le style de...
Comment ça? Et bien, comme en Europe ,au 19e siècle par exemple (le néo-gothique, le néo-classicisme...), nos ancêtres aimaient copier les styles des époques passées, les chinois ont aussi, de tout temps, aimer imiter leurs prédécesseurs. Ainsi, cette pagode copie le style de la dynastie Liao mais fut construite sous la dynastie Ming.
L'empereur Wanli des Ming la fit bâtir en 1576, avec le temple Cishou, en l'honneur de sa mère, l'impératrice douairière Li. Si le temple se nomme Cishou, cette fière aiguille de briques fut baptisée Yong'an Wanshou.
Malheureusement ou heureusement, le temple fut abandonné sous la fin du règne des Qing. Alors au milieu des ruines, seule la pagode est restée.
Elle est de base octogonale, dresse ses 50 m de haut sur quelques 13 étages en brique et pierre. Elle est bien entendue pleine! Vue de l'extérieur, peu de choses la différent de son modèle : la pagode du temple Tianning (aussi à Pékin et datant de la dynastie Liao)...
Sa base est ornée des motifs habituels de Bouddha, apsaras, gardiens célestes, de niches, des "huit trésors", de lotus... Mais, car il y a toujours un mais, cette pagode est unique en son genre. Certainement parce que l'empereur ou l'impératrice douairière étaient des passionnés de musique, au milieu des motifs habituels on distingue des instruments de musique. Et par leur multitude, on comprend très facilement la richesse du répertoire musical chinois à l'époque Ming (connue pour être une des époques les plus raffinées de l'art chinois).
Sans plus attendre, je vous offre quelques vues et détails de la belle pagode Yong'an Wanshou.
La pagode du temple Cishou... depuis le 3e périphérique de Pékin.
Voici la vue que j'avais tous les matins en partant pour l'Université!!
Vue de la Pagode par le Sud.
Détail d'une des 4 fausses portes ornant la base de la pagode.
Détail d'une des fausses fenêtres ornant la base de la pagode.
Détail des avant-toits et de leur décorations.
Dans le décor de la base, une porte aveugle a été sculptée face à chaque point cardinal, sur les 4 autres pans de l'octogone sont disposées des fenêtres aveugles.
Chaque porte est entourée des habituels gardiens célestes et les fenêtres sont surmontées d'un petit bouddha assis sur un nuage. Les colonnes, aux angles, sont ornées de dragons serpentant... Dans l'ensemble, ces décors étaient fait en argile et ont mal survécu au temps. Sur certaines faces, il ne reste parfois que l'âme de bois qui soutenait un gardien.
Pour une fois, ce n'est pas l'homme qui est directement en cause... car par chance, se trouvant en périphérie de la ville, dans un humble quartier résidentiel, cette pagode n'a pas été touchée par la révolution culturelle.
Oubliée des touristes, elle n'est que sur de très rares cartes et jamais au menu des guides touristiques occidentaux. Pourtant, elle mérite le détour si vous passez par là. Pour la trouver, il faut de la persévérance. Au bord du canal qui monte au palais d'été, derrière le 3e périphérique, elle se cache au milieu des Hutong. On la voit pourtant de loin, mais une fois dans son périmètre il ne faut pas hésiter à demander sa route! Les habitants du quartiers seront forcément émerveillés de voir des occidentaux se hasarder dans leurs vieilles ruelles.
Voila, la visite est terminée pour aujourd'hui. J'espère qu'elle vous à plu. Je vous invite à visiter aussi une autre pagode, celle du temple Tianning, la plus ancienne de Pékin.
Bon dimanche et Have Fun!!
Chaque porte est entourée des habituels gardiens célestes et les fenêtres sont surmontées d'un petit bouddha assis sur un nuage. Les colonnes, aux angles, sont ornées de dragons serpentant... Dans l'ensemble, ces décors étaient fait en argile et ont mal survécu au temps. Sur certaines faces, il ne reste parfois que l'âme de bois qui soutenait un gardien.
Pour une fois, ce n'est pas l'homme qui est directement en cause... car par chance, se trouvant en périphérie de la ville, dans un humble quartier résidentiel, cette pagode n'a pas été touchée par la révolution culturelle.
Oubliée des touristes, elle n'est que sur de très rares cartes et jamais au menu des guides touristiques occidentaux. Pourtant, elle mérite le détour si vous passez par là. Pour la trouver, il faut de la persévérance. Au bord du canal qui monte au palais d'été, derrière le 3e périphérique, elle se cache au milieu des Hutong. On la voit pourtant de loin, mais une fois dans son périmètre il ne faut pas hésiter à demander sa route! Les habitants du quartiers seront forcément émerveillés de voir des occidentaux se hasarder dans leurs vieilles ruelles.
Voila, la visite est terminée pour aujourd'hui. J'espère qu'elle vous à plu. Je vous invite à visiter aussi une autre pagode, celle du temple Tianning, la plus ancienne de Pékin.
Bon dimanche et Have Fun!!