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15 septembre 2007 6 15 /09 /septembre /2007 19:22
Le palais d'été est un palais situé au Nord-Ouest du centre de Pékin.  Les guides qui le situent en dehors de la ville  ont tord, vu la taille de la capitale chinoise, on peut dire que le palais d'été est dans la ville...

Il est d'ailleurs relié à la Cité Interdite, aux parcs de Bei Hai et de Yuyuantan par un réseau de canaux... Autrefois, l'empereur ou même l'impératrice ne devait pas se fatiguer à voyager en palanquin jusqu'au palais d'été, ils prennaient une embarquation, tout simplement. 

Le Canal, qui conduit au palais d'été, allimante le lac artificiel de ce dernier.  Ce las immense fait du palais d'été un havre de fraicheur et l'on peut comprendre qu'avec la chaleur humide et moite de Pékin en été, la coure cherchait à se réfugier au frais de ces pavillons noyés dans la verdure.

Le palais d'été fut construit et reconstruit de nombreuses fois (dont la dernière après le passage des français et des anglais qui le pillèrent )...  Sa forme actuelle est due entre autres à Cixi, la fameuse impératrice douairière. 
Et si l'on fait le tour de la colline, qui domine le lac, on arrive dans un lieu enchanteur très différent... La rue de Suzhou!
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Suzhou est une ville célèbre du Sud de la Chine située le long du Grand Canal qui relie le Fleuve Bleu au Nord de la Chine. Sa réputation vient entre autre de ses jardins et l'architecture. Il semble donc qu'un empereur fut charmé à son tour et décida construire une rue dans le "style" de Suzhou...
Seulement, pour celles et ceux qui connaissent vraiment Suzhou, ce petit lieu, transformé en boutiques à touristes, n'a rien de bien ressemblant avec Suzhou. Il n'en reste pas moins sans son charme à lui, différent du reste du Palais, l'architecture y est plus dense qu'ailleurs, comme une vraie rue, séparée par un canal, sur 300 mètres de long (le canal fait un kilomètre quand à lui).

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La  rue compte tout de même 64 boutiques, presque toute ouvertes aux touristes et aux devises de nos jours (buisness is buisness!), 14 pavillons et portiques décoratifs, sans oublier 8 ponts... Ce qui fait un total de 3000 m² tout de même.  L'été le canal est envahi par les lotus et les nénuphares alors qu'en hiver il est gagné par la glace. Mais en toute saison il garde son charme.

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Comme les chinois sont des amoureux des promenades en bateaux, il va de soi que contre quelques centaines de yuan, on peut s'offrir une petite balade au fil des flots. Toute fois, un tour du lac en vélo sera certainement plus dépaysante! ^__- 


Have Fun
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9 juillet 2007 1 09 /07 /juillet /2007 21:59
Bonsoir!! (article corrigé et augmenté en janvier 2008)

Cela doit faire des mois que je vous ai parlé de la pagode du temple Cishou de Pékin, l'une des plus belles vieilles pagodes de la capitale, mais pas encore présenté sa grande soeur et modèle : la pagode du temple Tianning.

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Le temple Tianning est actuellement l'un des plus vieux temples de la capitale chinoise, s'il n'est pas le plus vieux encore debout. Situé à l'Ouest-sud-ouest de Tian'an men, à l'extérieur de la cité tartare via la porte Guang'an, il ne reste réellement d'ancien que sa pagode.

Les lieux furent vraisemblablement construit pour la première fois sous la dynastie des Wei du Nord, à l'époque où le bouddhisme progressait doucement mais sûrement dans son expansion en Chine. Quand à la pagode, elle date de la fin de la dynastie Liao, encore une dynastie locale étrangère (comprenez non-Han),  soit entre 1100 et 1120 pour la dater très précisément.

La pagode est donc de style dit à "Multi-avant-toits", tout comme sa petite soeur dans la banlieue ouest de Pékin au temple Cishou.

Le style "multi-avant-toits" se caractérise par quatre points que voici :
1- Le rez-de-chaussée est proportionnellement très haut, puis à partir du première étage les avant-toits se succèdent à un rythme tellement rapproché qu'on ne peut distingué d'étage.
2- A partir du deuxième étage, il n'y a plus de portes, fenêtres, piliers... A l'exception de quelques vieilles pagodes dans ce style qui possèdent de minuscules fausses fenêtres décoratives.
3- La plus grande partie de ces pagodes ne sont pas prévues pour être visitées... elles sont donc pleines! Quelque rares spécimens sont pourtant pourvus d'un escalier d'entretien : la petite pagode de l'oie sauvage à Xi'an.
4- Le rez-de-chaussée est la partie principale de ce type d'ouvrage, l'art décoratif qui y est développé le prouve :  tout est là, rien ne manque, niches, sculptures, Bouddha lui-même... ainsi que fenêtres, portes et colonnes.

 Ce style architectural de pagode se développe essentiellement sous les Liao et les Kin (pour vous y retrouver, consultez la chronologie des dynasties chinoises, originaires de la région du Hebei (la région autour de la municipalité de Pékin), mais fut reprit mainte et maintes fois plus tard, jusqu'à nos jours encore.
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Ainsi, la Pagode du temple Tianning de Pékin se trouve être la plus vieille pagode actuellement dans la capitale chinoise. Elle mesure 57,8 mètres de haut. Le soubassement Suméru (que vous voyez sur la photoci-dessus) est orné de moulures très sculptées qui élèvent progressivement le regard vers trois rangées de pétales de lotus afin de mettre en valeur le rez-de-chaussé octogonal. Ce dernier comporte 4 portes en voutes aux quatre points cardinaux et 4 fenêtres sur les faces restantes, toutes les huit décorées de bas-reliefs et haut-reliefs. A partir du premier étage s'élèvent quelques 13 avant-toits très rapprochés, sans porte ni fenêtre.

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Exemple même des pagodes d'époque Liao, sa base est pleine et on ne peut accéder aux étages ni de l'intérieur ni de l'extérieur. Depuis le 12eme siècle, elle a été quelques fois restaurées mais a toujours conservé sa forme originelle de même qu'une grande partie de sa décoration.


Malheureusement pour son temple, le plus vieux de Pékin (construit sous les Wei du Nord vers 386-534), les lieux servirent d'usine pendant l'époque du Grand Bond en avant (1958-1962) et furent en grande partie ravagés. De même dans le quartier, elle côtoie encore les grandes cheminées industrielles. Et pour la prendre en photo toute seule, il faut se coucher à ses pieds!
Depuis 2004, le temple Tianning est en cour de réabilitation au culte, des bâtiments neufs ont été reconstruits autour de la belle. Ainsi, en ce jour de la fête des lanternes de l'année 2006, de l'encens brûlait devant la pagode, raison de l'écran de fumée sur la photo!

Détail récemment découvert, à l'époque de Yongle (oui, encore lui... le grand batisseur de Pékin), donc 3eme empereur de la dynastie Ming, fut érigée une autre pagode, soeur de celle du temple Tianning. Elle se trouvait de l'autre côté de la ville, à l'Est, hors les murs de la ville (comme Tianning à cette époque), dans le temple Tuanning. Elle formait ainsi une symétrie exacte avec la pagode de Tianning Si.
Ceux qui ont lu l'article de la Cité Interdite savent combien Yongle apportait importance au Fengshui et à l'observence des rites anciens sacrés. Le parallélisme est entre autre une chose importante pour les chinois,  Nord va avec Sud et Ouest va avec Est...


Informations supplémentaires :

Le lieu se visite gratuitement tous les jours. Il faut juste trouver son chemin jusqu'à la pagode au milieu des ruelles! Nuance tout de même, l'entrée en 2006 étant gratuite, le temple a été reconstruit en 2004, il pourrait venir l'idée à la municipalité de Pékin de la rendre payante sous peu!
Quartier :  District Xuan Wu
Nom du temple : Tianning Si (天宁寺)
Pour s'y rendre : Bus N°9, 40, 42, 46, 47, 212, descendre à l'arrêt "Tian Ning Si" (天宁寺)
Quelques autres bus approchant du Temple taoiste peuvent aussi faire l'affaire. Il suffit de suivre la haute silhouette de la pagode au dessus des Hutong pour trouver l'entrée!

Bonne visite et Have Fun!
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25 mars 2007 7 25 /03 /mars /2007 11:17
Je vous propose aujourd'hui, dimanche, jour normalement de prière et recueillement... une visite au temple! Pékin regorge de temples, plus ou moins très anciens, alors il faut forcément faire un choix...

En premier, je vais donc vous faire visiter celui que je connais le mieux, car je n'en habitais pas très loin, le temple Cishou慈寿寺.

Du temple, il ne reste malheureusement rien.
Rien? Alors pourquoi voulais-je vous en parler? Et bien, aujourd'hui les lieux forment un parc, un petit parc de banlieue pékinoise, dans un quartier tout ce qu'il y a de plus modeste. Mais dans ce parc il reste tout de même un vestige.
"Aaaahhh!!" Je vous entend dire déjà. Mais ce vestige n'est pas des moindres. Il s'agit d'une magnifique pagode dite à "multi-avant-toits".
Kezako? C'est ainsi qu'architecturalement parlant on classe ces pagodes.

Les caractéristiques sont les suivantes :
Tout d'abord une base imposante, un premier étage très grand, proportionnellement à la taille de la pagode. Puis au dessus les nombreux avant-toits se succèdent de façon si rapprochés qu'il est impossible d'en distinguer les vrais étages.
On constate souvent l'absence, dès le deuxième niveau, d'éléments architecturaux comme portes ou fenêtres, même décoratifs.
Autre détail important, ces pagodes sont, généralement, pas prévues pour être visitées. Elles sont pleines, on ne peut monter à l'intérieur.
La majeur partie de ces pagodes datent des dynasties du Nord (non "chinoises" dans le sens de non-Han) Liao et Kin.

Pour ce qui est donc de la pagode du temple Cishou, nous avons à faire à une "copie" dans le style de...
Comment ça? Et bien, comme en Europe ,au 19e siècle par exemple (le néo-gothique, le néo-classicisme...), nos ancêtres aimaient copier les styles des époques passées, les chinois ont aussi, de tout temps, aimer imiter leurs prédécesseurs. Ainsi, cette pagode copie le style de la dynastie Liao mais fut construite sous la dynastie Ming.
L'empereur Wanli des Ming la fit bâtir en 1576, avec le temple Cishou, en l'honneur de sa mère, l'impératrice douairière Li. Si le temple se nomme Cishou, cette fière aiguille de briques fut baptisée Yong'an Wanshou.
Malheureusement ou heureusement, le temple fut abandonné sous la fin du règne des Qing. Alors au milieu des ruines, seule la pagode est restée.

Elle est de base octogonale, dresse ses 50 m de haut sur quelques 13 étages en brique et pierre. Elle est bien entendue pleine! Vue de l'extérieur, peu de choses la différent de son modèle : la pagode du temple Tianning (aussi à Pékin et datant de la dynastie Liao)...

Sa base est ornée des motifs habituels de Bouddha, apsaras, gardiens célestes, de niches, des "huit trésors", de lotus... Mais, car il y a toujours un mais, cette pagode est unique en son genre. Certainement parce que l'empereur ou l'impératrice douairière étaient des passionnés de musique, au milieu des motifs habituels on distingue des instruments de musique. Et par leur multitude, on comprend très facilement la richesse du répertoire musical chinois à l'époque Ming (connue pour être une des époques les plus raffinées de l'art chinois).

Sans plus attendre, je vous offre quelques vues et détails de la belle pagode Yong'an Wanshou.
undefinedLa pagode du temple Cishou... depuis le 3e périphérique de Pékin.
Voici la vue que j'avais tous les matins en partant pour l'Université!!
undefinedVue de la Pagode par le Sud.
undefinedDétail d'une des 4 fausses portes ornant la base de la pagode.

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Détail d'une des fausses fenêtres ornant la base de la pagode.

undefinedDétail des avant-toits et de leur décorations.

Dans le décor de la base, une porte aveugle a été sculptée face à chaque point cardinal, sur les 4 autres pans de l'octogone sont disposées des fenêtres aveugles.
Chaque porte est entourée des habituels gardiens célestes et les fenêtres sont surmontées d'un petit bouddha assis sur un nuage. Les colonnes, aux angles, sont ornées de dragons serpentant... Dans l'ensemble, ces décors étaient fait en argile et ont mal survécu au temps. Sur certaines faces, il ne reste parfois que l'âme de bois qui soutenait un gardien.

Pour une fois, ce n'est pas l'homme qui est directement en cause... car par chance, se trouvant en périphérie de la ville, dans un humble quartier résidentiel, cette pagode n'a pas été touchée par la révolution culturelle.

Oubliée des touristes, elle n'est que sur de très rares cartes et jamais au menu des guides touristiques occidentaux. Pourtant, elle mérite le détour si vous passez par là. Pour la trouver, il faut de la persévérance. Au bord du canal qui monte au palais d'été, derrière le 3e périphérique,  elle se cache au milieu des Hutong. On la voit pourtant de loin, mais une fois dans son périmètre il ne faut pas hésiter à demander sa route! Les habitants du quartiers seront forcément émerveillés de voir des occidentaux se hasarder dans leurs vieilles ruelles.

Voila, la visite est terminée pour aujourd'hui. J'espère qu'elle vous à plu. Je vous invite à visiter aussi une autre pagode, celle du temple Tianning, la plus ancienne de Pékin.

Bon dimanche et Have Fun!!
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24 mars 2007 6 24 /03 /mars /2007 18:23
Pour vous emmener encore une fois vers d'autres horizons, je vous propose ce soir un petit tour vers Pékin...

Mais loin des habituelles images que nous avons tous en tête de Pékin, loin de la Cité Interdite, de la place Tian'an men, de Qian Men ou du Temple du Ciel, je vous présente ce qui aux yeux de nombreux chinois modernes représente leur capitale : la tour de CCTV!

undefinedParis a sa tour Eiffel, Pékin a sa CCTV Tower!!
 
Voici donc ce que pendant un an j'ai pu voir matin, midi et soir dès que je pointais le nez par mes fenêtres. Mon université était, pour ainsi dire, aux pieds de ce géant de béton de 405 m de haut. Si elle n'a pas la classe de la tour Eiffel, ou de la Tokyo Tower, la tour de la CCTV (du nom de la grande société de chaines de télévision chinoise qui l'a construite en antenne relais! L'équivalant de France Télévision) mérite le détour.

De par sa hauteur, elle offre un point de vue sur Pékin et sa vaste plaine que nul autre lieu dans la capitale peut fournir (à part un building d'entreprise, certaines tours d'habitations...). Pour les gourmands en mal de sensations, elle propose aussi un restaurant tournant, souvent pris d'assaut. En sortant elle propose aussi une courte visite d'un studio d'enregistrement et une galerie de vieilles photos sur Pékin.

Bien entendu, la visite n'est pas gratuite et le prix est assez élevé. Alors choisissez bien votre jour, l'horizon de Pékin est souvent bouché par une brume de pollution, un SMOG...

Have Fun et Bon week end!
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21 février 2007 3 21 /02 /février /2007 20:21

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Qu’est-ce que les Hutong me demanderont certains…
Pour faire simple et concis, les Hutong sont les ruelles de Nord de la Chine. Ils sont surtout une particularité topographique pékinoise, un entrelacs de petites venelles tordues où, sans guide, il est aisé de se perdre.

Les hutong 胡同 de Pékin ont une origine historique. Ils datent, pour les plus anciens, de la dynastie mongole des Yuan (1271-1368).
Le site fut bien sûr occupé avant par des dynasties étrangères comme les Liao
遼朝 (907-1125), aussi connue sous le nom de Khitan et grande dynastie mandchoue, ou les Jin (1115-1234), autre dynastie de Mandchourie qui renversa la première, mais c’est à Kubilaï que l’on doit son rayonnement internationale.

Les Hutong sont, étymologiquement parlant, originaires de la langue mongole. Hutong, aussi dit Hohhot en Mongolie intérieure toujours actuellement, signifie anciennement « points d’eau ». Le nom, donné aux ruelles, signifie tout simplement ce qui était le plus important pour un peuple nomade comme les mongoles : de l’eau pour leurs troupeaux et les caravanes de chameaux qui arrivaient jusqu’à la grande Dadu (capitale de l’empire mongole).
L’extension, et un peu de sinisation dessus, du terme a ainsi nommé ces petites ruelles.

Il faut surtout avoir en tête que la région de Pékin est plate, avec au Nord-Est les Yanshan, au Nord-Ouest le plateau mongole et à l’Ouest les Taishan. La zone est une grande plaine, mais malheureusement assez peu arrosée et le sol reste sec et poussiéreux. Un système de ruelles entrelacées devient donc une chose utile quand on connait le vent froid qu’il peut souffler en hiver sur la région, venant droit de Mongolie ou encore le vent de sable qui rend l’air irrespirable au printemps.

Cette raison climatique et géographique, ajoutée à des vieilles croyances de mauvais œil et autres démons, fait que la construction des Hutong n’a pas changé jusqu’à l’entrée de la Chine dans la course à la modernité de ces dernières années…

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Au delà d’un entrelacs de venelles, les Hutong protègent, encore assez peu aujourd’hui, ou protégeaient autrefois la vie de ces gens du Nord dans leurs Siheyuan 四合院.
Le siheyuan n’est autre que la maison traditionnelle chinoise. Elle se répartie en carré, unique pour les gens aux moyens réduits, multiples pour les plus riches.
Organisé au tour d’un jardin, 4 (le chiffre se dit « si » en chinois) bâtiments d’un seul étage sont répartis sur chaque côté de cette coure. Cette forme de construction se retrouve aussi dans certains petits appartements personnels de la Cité Interdite. Pourquoi un seul étage ? Parce que le toit le plus haut de la ville, plate comme une galette bretonne, devait être celui du palais impérial, plus exactement le toit de la salle du trône. Ainsi, les maisons ne dépassent généralement pas un seul étage, dans les siheyuan des hutong, et, exceptionnellement, dans les rues commerçantes les maisons d’artisans pouvaient atteindre un second étage… (exemple de Luilichang)
La plus part des hutong de Pékin, aujourd’hui encore, sont ainsi constitués. Chaque pavillon, ou bâtiment, est de nos jours habité par une famille entière. Ainsi, ces vieilles demeurent, sans toilette moderne, sans espace, deviennent les logements de 4 à 10 familles.
Pour autant, cette promiscuité ne dérange pas plus que ça les pékinois, qui attendent souvent que le caractère chai
(démolir, démonter) se trouve peint par les agents municipaux sur la façade de l’antique demeure. C’est seulement dans ce cas qu’ils partent pour un logement plus moderne dans les grandes tours de béton, qui se construisent aux quatre coins de la capitale.

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Pourquoi, demanderont certains. Pour une chose que, dans nos quartiers citadins, nous avons souvent oublier et qui se perd aussi dans les habitations modernes de Pékin… La convivialité. La première chose qui vient à la bouche d’un chinois quand on lui demande pourquoi il ne veut pas quitter son hutong vermoulu, c’est l’esprit de famille !
Il ne faut pas croire que la plus part vivent ici par faute de moyens. Bien au contraire, c’est un choix, le choix de la vie communautaire, de l’entraide, du soutient de tous, d’une vie de famille étendue.
Si vous observez un peu les habitants, entrant et sortant de ces ruelles poussiéreuses et parfois, malheureusement, nauséabondes, tous ne seront pas forcément pauvrement vêtus. Il y a de tout, il faut aussi le reconnaître.
J’ai vécu à proximité de ces petites habitations, sans toilette et sans salle de bain privée pour certaines, pendant plus de 6 mois et j’ai vu tout type de gens y vivre, du pékinois amoureux de ce mode de vie jusqu’à la petite vendeuse de boutique, nouvellement arrivée à la capitale, qui survit dans à peine 5 m² avec son maigre salaire. Mais dans tout les cas, il existe toujours un sanitaire municipale à proximité, comme nos bains-douches, ouverts gratuitement et plus ou moins bien entretenus par les habitants.
L’habit ne fait pas le moine dit-on chez nous, le hutong ne fait pas le pauvre peut-on dire à Pékin. La façade à la grise mine n’est souvent pas un signe de pauvreté intérieure, on peut avoir la surprise, en ouvrant la porte, de tomber sur un foyer propret et cossu. Et certains vieux quartiers (du centre historique), très bien restaurés, sont devenus des demeures pour riches chinois influents, à proximités des ministères, du Gouvernement, du Pouvoir...

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Par ailleurs, ces derniers sont, depuis quelques années, l’attrait phare du tourisme de Pékin. Et pour présenter les hutong, on pourrait aussi les définir comme : lieux où se ruent des hordes touristes armés d’un appareil photo… Et oui, cherchez « hutong » sur Google ne vous donnera que l’embarra du choix, voir même trop de choix pour trouver vraiment une information digne de ce nom. Tout le monde y va, tout le monde les photographies… toujours les même. Il faut dire qu’elles sont belles ses portes (car c’est tout ce que l’on voit !!), rouge vif, rouge Chine.
Mais s’y promener devient aujourd’hui le parcours du combattant pour éviter les cyclopousses qui vous harcèlent et les groupes de touristes qui pépient comme des moineaux affamés… Et non, je ne suis pas cynique, juste très réaliste. Croiser un chinois dans certaines allées devient aussi rare qu’un musée ouvert au delà de 17h à Pékin…

Pour revenir aux hutong en général, ils sont rarement très larges, tout juste pour laisser la place à une charrette de passer, voir dans certain cas à peine à un cavalier. La moyenne est située entre 4 mètres et quelques décimètres. Comme nos vieilles ruelles moyenâgeuses, ces accès étaient souvent tracés au petit bonheur la joie entre des habitations déjà existantes…
Leurs noms sont souvent très évocateurs. On trouve encore le hutong de la purée d'haricot rouge, du chameau, du marché aux chevaux et aux mules, du camp musulman, de la queue du chien, de la queue du cheval, de la queue de chèvre, de la queue de cochon... Ces noms indiquent l'histoire du lieu ou encore la topologie de la venelle. Certains restent pourtant inexpliqués, ou avec trop de probables raisons, comme la ruelle des grandes oreilles, celle de la fourche occidentale, de la griffe de poulet...

 

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Dans la catégorie « traditions chinoises » je vous parlerai bientôt de l’architecture classique d’un siheyuan, vous expliquant ainsi la raison de cette porte rouge, que l’on peut admirer dans les hutong, de sa poutre transversale au sol, du mur écran situé derrière chez certains, de la raison de doubles sentences encadrant l’huis ainsi que du caractère du bonheur... Et j’en passe !!

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2 février 2007 5 02 /02 /février /2007 20:57

La vieille muraille de Pékin... Vous connaissez tous forcément la muraille de Chine, mais nombreux ignorent qu'il existe encore quelques vestiges de la vieille muraille de la capitale impériale à Pékin.

A vrai dire, cette muraille est en très faible partie conservée, mais son tracé, sur le plan de la ville, reste intacte.
N'allez pas y cherché de pierre ou brique, la muraille de Pékin a été mise à terre dans les années 60 à 70 pour faire place au premier périphérique de la ville, aujourd'hui elle se trouve sous le bitume et les voitures!
Ainsi de nos jour, quelques stations du métro chinois et ceux de grandes avenues gardent les noms des portes qui pendant plus de 600 ans ont laissé passer le peuple chinois et les caravanes de dromadaires.

Avant de parler de ce qu'il reste, parlons directement de ce qu'elle fut. Pour le moins qu'on puisse dire, le mur était haut, assez large et donc forcément imposant. Mais il ne s'agissait pas d'un seul mur. La muraille de Pékin était en deux parties, la muraille de la ville Tartare et la muraille de la ville sud.

 La première, dont tracé suivit encore aujourd'hui par la ligne de métro circulaire, ceinturait la ville et était réservée aux nobles et surtout aux membres de la famille impériale. Elle contenait la Cité Interdite, les parcs adjacents comme Beihai et Zhongnanhai, Houhai, Jingshan... et les locaux utiles à l'administration. On l'appelait aussi la cité administrative ou encore ,comme la dernière dynastie (Qing  de 1644 à 1912) était mandchoue (anti-chinois d'ethnie Han), "Ville Tartare" ou "Cité Mandchoue" par les européens.

La seconde muraille était petite, elle ceinturait le reste de la ville, avant son expansion hors les murs, au Sud de la ville Tartare.


L'accès entre les deux cités, chinoise et mandchoue, se faisait par un ensemble massif de deux portes reliées par une muraille formant une garnison. Celle du sud avait pour nom Qianmen (前门) ou porte de devant, et sa sœur au Nord, plus massive, toute en brique, Zhengyangmen (正阳门 ).

 

Zhengyangmen.... et Qianmen, aussi appelées Cheng Lou (le fort) et Jian Lou (la flèche) pour leurs formes respectives.

En fait elles existent toujours et forme l'un des derniers vestiges de la muraille de Pékin encore en place. Elles sont en fait plus connue en Occident par le nom de Qianmen, nom de la station de métro passant sous leurs pieds. Elles se situent au Sud de la place Tian'anmen (qui bien entendu est une réalisation moderne, à l'époque impériale la zone située entre Zhengyangmen et Tian'anmen (la porte!) était construite de bâtiments administratifs entre autre).

 Qianmen en 2004 pour l'année de la France en Chine.

Commençons par la muraille de la ville Tartare, couvrant plus de superficie et percée de plus nombreuses portes. Si l'on compte le nombre de station au nom finissant par "men" sur la ligne n’1 (circulaire) du métro de Pékin on obtient quelques 12 portes, Qianmen comprise.
Mais voilà, certaines sont sans doute des fausses portes et de nos jours on ne trouve aucune photo les illustrant. Il s’agit de Fuxingmen
复兴门 (à l'Ouest de l'avenue Chang'an 西长安街) et son pendant Jianguomen 建国门 (à l'Est de l'avenue Chang'an 东长安街), on encore Hepingmen 和平门. L’explication est simple, ces passages ne devaient être que secondaires, je suppose, ou des ajouts de l’époque moderne...
La muraille d’époque Ming, puis celle d’époque Qing, ne comprenait que 11 portes, plus 5 dans la ville dite chinoise.

Pour vous simplifier la vie et la compréhension, je vous propose immédiatement de visualiser sur un plan où se trouvaient les portes.  

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Nous commencerons le périple depuis Qianmen et Zhengyangmen, deux portes en une.
Si nous suivons le sens des aiguilles d'une montre, nous avançons donc vers l'ouest et croisons l’avenue Hepingmen. Je viens de le dire, la porte qui donna son nom à l'avenue est introuvable dans les vieilles photos, certainement un passage secondaire, mais le nom reste bien là. Pour les amateurs de canard laqué à la pékinoise, c’est ici qu’il faut venir. Et pour les amoureux de la peinture chinoise, la rue Luilichang
琉璃厂街 n’est pas bien loin derrière.

 

 
La porte suivante est Xuanwumen
宣武门, celle de la Proclamation de la Loi Martiale. C’est là qu’entraient les candidats reçus à l’examen national du mandarinat. Il nous reste quelques témoignages photographiques de son existence, mais pas une ruine.

 

 

 

 

<--- Ci-contre la porte de la proclamation de la loi martiale.

 

 

 

A l'ange entre l'axe ouest-est et nord-sud, à la jointure entre la muraille mandchoue et celle chinoise, il nous reste quelques photos d'un fortin connu sous le nom de Xibianmen 西便门. Cette porte fortifiée est toujours en partie présente aujourd'hui à Pékin, perdue au milieu des immeubles d’un quartier résidentiel, elle a malheureusement perdue son bastion fortifié comme on peut encore l’admirer sur son pendant de Dongbianmen.



Ci-dessous ce qu'il reste de Xibianmen...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Cette fois la muraille tourne et nous remontons le mur vers le Nord. La première ouverture à croiser notre route devrait être Fuxingmen, comme l'indique l'avenue et la station de métro à cet endroit, mais aucune trace de ce que fut la porte du Regain. Alors continuons jusqu'à la porte de l’Abondance, Fuchengmen 阜成门. Il nous en reste bien quelques photos, peu abondantes contrairement au nom du vieux passage, dont certaines avec les fameux chameaux de Bactriane qui donnèrent son surnom au héros du célèbre roman "le pousse-pousse" (oeuvre de Lao She, romancier Pékinois du 20eme siècle, petite critique sur ce blog). A Fuchengmen, ils venaient déposer le charbon des mines de Mentougou, en prévision des hivers pékinois rigoureux.

Ci-dessus et ci-contre : Fuchengmen.

 

Ci dessous : Xizhimen et les douves de la rivière Hucheng (ou bien les réservoirs...)

La porte suivante s'appelle Xizhimen 西直门, la porte Dressé à l’Ouest. Aujourd'hui il n'en reste rien, juste une des plus grandes gares de Pékin et un building moderne aux trois arches de verre visible de loin dans Pékin. Mais on trouve encore de vieux clichés de cette porte de la muraille, aux pieds de laquelle se trouvaient les citernes d’eau potable de toute la ville.


Le mur tourne vers le Nord-Est, en un pant coupé pour suivre les méandres du terrain, et rejoint Deshengmen 德胜门, la porte de la Victoire vertueuse. Celle-ci n'a pas donné son nom à une station de métro mais existe encore de nos jours. De par son nom poétique, nous savons qu’elle était, autrefois, le point de passage des armées qui partaient en campagne, avec sa sœur Andingmen 安定门, la porte de la stabilité. Deshengmen est toujours en place et, chose rare, dans sa totalité, comprenant toute la garnison et le mur fortifié qui encerclait la porte. Elle peut se visiter, mais aussi s’observer de loin de par sa taille imposante et la place qu'elle tient en plein milieu du carrefour.

Malheureusement, Andingmen n’a pas eu le même heureux sort que Deshengmen, elle a donné son nom à la station de métro la plus proche et fait place au périphérique.

Une personne attentive remarquera qu'il n'y a que deux portes au Nord de la ville, contre trois au Sud. Elle notera aussi que, entre Deshengmen et Andingmen, aucune des deux ne s'aligne dans un axe Nord-Sud parfait avec la Cité Interdite et Qianmen/Zhengyangmen.
Alors pourquoi?

Ci-contre et cidessus : Deshengmen autrefois et aujourd'hui.

Ci-dessous: une illustration de Andingmen en1860.



Mais parce que le Nord est une direction funeste dans l'architecture traditionnelle chinoise, selon un principe bien connu du Fengshui. Ainsi, pour éviter à l'empereur, situé dans l'axe Nord-Sud de la Cité, on ne perce aucune ouverture au Nord, les esprits malveillants ne pouvant donc pénétrer dans la ville.
Sur le même principe, une maison construite selon les règles Fengshui (enfin pouvant se permettre ce luxe surtout) dans la Chine ancienne n'avait au grand jamais de porte au nord. Malheureusement pour l'urbanisme, cela ne facilitait pas les choses, alors on tricha. De même pour les arts militaires. Ainsi, par nécessité, on perça deux portes dans la muraille nord de la ville, mais se gardant bien d'en faire une troisième dans l'axe de la Cité Impériale afin de protéger le fils du Ciel.
Il faut tout de même reconnaître que cela n'empêcha pas les Ming de perdre le "mandat céleste" et les Qing d'être renversés par la République chinoise...

 

 

Si nous reprenons notre visite, la muraille tourne vers le sud et se trouve à nouveau percée par la porte Dongzhimen 东直门, pendant oriental de Xizhimen, dont le nom veut littéralement dire la Porte Dressée à l’Est. Elle servait de dock, la rivière Hucheng détournée en douves passant à son pied, pour décharger les trains de bois qui remontaient en flottant depuis le sud de la Chine, via le Grand Canal.

Suit plus au Sud la porte face au Soleil Levant, Chaoyangmen 朝阳门, qui a donné aujourd'hui son nom au quartier où l’on recense le plus d’ ambassades à Pékin. Par ce passage, autrefois, passaient les convois de céréales qui alimentaient là cité.

L'ouverture suivante se trouve être une de celles sans témoin, seul reste le nom, porte de la Construction de l’Etat, donné à la station de métro et aux avenues du coin. Jianguomen devait être un passage secondaire, percé pour facilité l'accès à l'artère principale Est-Ouest de la ville, l'avenue Chang'an.
Ci-dessus : Chaoyangmen, la porte au soleil levant.

 

Et on peut le comprendre essaiment puisque, tout près de là, la tour de guet de Dongbianmen 东便门, pendant orientale de Xibianmen, se dressait face au pont enjambant la rivière Hucheng. Dongbianmen existe encore aujourd'hui, elle représente le dernier des vestiges cités dans ces lignes. Elle est ouverte aux visiteurs et se dresse de toute sa hauteur impressionnante au tournant Sud-Est du second périphérique de Pékin.

 

 

Dongbianmen autrefois, et le pont qui enjambait la Hucheng, et Dongbianmen aujourd'hui

 

 

 

Cette fois, la muraille tourne à nouveau et nous rejoignons l'axe sur lequel nous sommes partis. Mais avant de rejoindre Qianmen et Zhengyangmen, une dernière porte se dresse, Chongwenmen, la porte du respect des Lettres (dans le sens littéraire). Cette porte, avec Xuanwumen et Qianmen, formait le triple verrou de la Cité Tartare. Seuls entraient par ces portes les personnes mandatés par le pouvoir, en règle générale les militaires et les mandarins. Chongwenmen était aussi la porte des taxes. Les commerçants qui voulaient entrés dans la cité tartare devaient payer un droit de passage.
De nos jours, exactement en lieu et place de l’ancien quartier des légations étrangères dont il ne reste presque rien, ce quartier est devenu celui des affaire et un des plus chers du centre-ville de Pékin, avec ses hôtels et ses centres commerciaux luxueux. La porte, elle, n’a pas survêcue à la fièvre des années 60-70, et fait place à un large carrefour.
Pourtant, certainement après avoir réalisé que la muraille de Xi'an reconstruite attirait un nombre toujours croissant de visiteurs chaque année, la municipalité de Pékin a pris les devants. Faute de ne pouvoir reconstruire les vieux remparts de la capitale, ils se sont attelés à restaurer ce qu'il en reste et ouvrir un musée. Ce musée est aujourd'hui situé dans Dongbianmen et un tronçon de la muraille, débarrassé en 2002 des habitations qui s'y adossaient depuis plus de 20 ans, tente de subsister au milieu des immeubles de haut standing.

 

Mais de Chongwenmen 崇文门, il ne reste malheureusement que quelques vieilles photos. Le quartier à bien changé, aujourd'hui Maxim's de Paris et le Xinqiao Novotel se dressent face à son fantôme.

 

 

Cette fois-ci, nous voila revenue à notre point de départ. Il ne nous reste plus que la muraille de la cité chinoise. Malheureusement, il n'en reste aucun vestige. Seuls les noms de rues témoignent des bâtiments qui devaient s'élever là. Mais quelques photos permettent d'imaginer.

 


Au sud de la porte Xibianmen, on trouvait donc la Guang'anmen 广安门. En suivant la rivière Hucheng qui passe là, nous descendons pour tourner finalement à l'est.

 

Guang'anmen ->


Et You'anmen ci-dessous.

Le cours d'eau indique tout simplement le chemin. Non loin du Parc aux vues grandioses, pâle copie de carton pâte d'une demeure traditionnelle chinoise, on pouvait passer la porte You'an 右安门 (paix de droite).

 

 

 

Ci dessous : Yongdingmen.

En continuant notre route le long du canal, voici une autre ouverture annoncée, celle de Yongdingmen 永定门, jouxtant le temple du Ciel (天坛). 

 

 

 

 

 

 

 

Reste une troisième et dernière ouverture sur ce mur Sud, Zuo'anmen 左安门,, la porte de la paix de gauche, pendant de sa sœur You'anmen.

 

 

 

<---Zuo'anmen.

Vous noterez que, si l'on se place d’un point de vue extérieur à la ville, les portes zuo'anmen et you’anmen semblent avoir été inversées, puisque la paix de gauche est à droite et la paix de droite est à gauche. On comprend alors que la plan de la ville, et les noms choisis pour les portes, était tracé selon le regard de celui qui trônait au centre, l’empereur, le fils du Ciel.

En remontant la rivière vers le Nord-Est, nous croisons finalement la der des ders de toutes ces portes, dont il ne reste rien bien entendu, Guang’anmen 广安门.

 

Voici donc notre tour de la vieille muraille fini. Ceux qui oseraient dire qu’à Pékin il ne reste rien de la vieille ville auraient bien tord. Le passé de Pékin reste parfois plus présent dans ses habitants et dans les noms de ses quartiers, rues, ruelles, avenues que dans ses murs. C’est l’essence même de l’Asie : « rien ne dure, toute vie est vouée à la mort, alors acceptons le sort ».

Pour terminer cet article, je vous récapitule les derniers vestiges toujours visibles.

Qianmen et Zhengyangmen (
前门 / 正阳门), ouvertes tous les jours de 8h30 à 16h30.
Sud de la place Tian’anmen
(天安门) ou métro Qianmen.
Entrée 10
(yuan).

Le Parc des ruines de la muraille Ming
Métro Chongwenmen (
崇文门)
La vite se fait à toute heure en flânant pour les ruines extérieures.

La tour de guet de Dongbianmen (
东便门)
Métro Chongwenmen (
崇文门) puis continuer à pied vers l’Est sur l’avenue de Chongwenmen (崇文门东大街).
L’entrée vous coûtera 10
(yuan). La tour est ouverte aux visiteurs de 9h à 17h lors des expositions de la galerie Hongmen.

La porte de la Victoire Vertueuse ou Deshengmen (
德胜门)
Métro Jishuitan (
积水潭), puis à pied vers l’Est le long du périphérique ou en bus (station Deshengmen).
Entrée 10
(yuan).
Ouvert tous les jours de 8h30 à 16h30.

Voilà, la visite est terminée et le musée ferme ses portes !^^ La guide vous remercie pour vos commentaires à venir qu'elle espère nombreux .

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29 janvier 2006 7 29 /01 /janvier /2006 11:04
Bonjour la France!!
 
Et Bonne Année du Chien!!

Et oui, depuis quelques heures vous pouvez célébrer les mariages sans crainte qu'ils soient un échec (le coq étant par essence dominant et polygame... l'année du coq est considérée néfaste pour les mariages, mais aussi pour les alliances, les associations d'affaires... tout ce qui implique une entente cordiale normalement et pas la suprémacie de l'un sur l'autre), vous pouvez briger officiellement le poste de votre chef, il y a plus de chance de réussite et vous pouvez investir, c'est l'année des affaires!^^
  

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Pour ce qui est du nouvel an à Pékin, il est courant de manger au réveillon ou le lendemain des "jiaozi", ravioli chinois cuits au bouillon à Pékin, à la vapeur à Xi'an, repassés à la poele et sautés à Shanghai... enfin on en mange partout, normalement la recette pour ceux du nouvel an est de la viande de porc, du chou, du gingembre... mais toute l'année on en trouve et à tout ce que l'on veut. Les plus artistes des cuisiniers vous les embaleront en panier, en feuille, en fleur, toutes les formes ou presque sont possibles, mais  le plus dur quand on commence c'est de les faire réguliers, pas trop garnis et pas trop peu, et de bien les fermer!^^ Sport national à l'approche du nouvel an dans les familles chinoises!^^

On mange aussi du poisson, car le terme (le caractère et sa prononciation) évoque la fortune, des nouilles de longue vie (trèèèès longues nouilles semblables à des spaghetti... encore plus long) pour se garantir une vie aussi longue que les nouilles en question, du gateau du nouvel an (sorte de riz gluant avec des morceaux de poitrines de porc, le tout sauté à la poele... bouchage garanti!), et plus la table est garnie, mieux c'est, car elle annonce une année riche!

Après la nourriture, les chinois aiment aussi... les pétards et les feux d'artifices!
Autant vous dire que la nuit dernière je n'ai pas pu me coucher avant 3h du matin, et qu'entre 23h30 et 1H du matin, personne ne pouvait s'entendre!
 
Le bruit était tel qu'on se serait cru en pleine guerre, sur un champ de bataille. Si en plus on prend en compte que les chinois n'ont pas pu faire "joujou" pendant les 13 dernières années avec leur découverte nationale, on comprend que pendant plus d'une heure les tires de pétards et feux d'artifices aient été continus!
Mais bon, le pire est encore quand le matin à 7h vous voulez dormir et que le voisin d'enface allume sa chaine de pétards... 2 minutes de pur plaisir! '-__-

Aujourd'hui, les pétards ne se sont pas beaucoup calmés, aux coins des rues on rencontre facilement des familles qui allument quelques pétards, et les rares boutiques ouvertes en ce jour de fête nationale sont les boutiques de pétards justement!

Le plus sympathique est certainement la poussière rouge, orange et blanche qu'il résulte des tires sur les trottoirs, et les papiers rouges qui volent partout sous le vent d'ouest qui balaille aujourd'hui Pékin.

Après un repas traditionnel avec des amis ce dimanche midi, je suis allée à Bai Yun Guan. Souvenez vous, Bai Yun Guan est le temple taoiste de Pékin. En ce jour, il y afflut une foule monstre! Je ne serai pas étonnée que le jour de l'an chinois soit la moitié du chiffre d'affaire du temple pour la vente des billets d'entrée!

A l'intérieur les visiteurs sont si nombreux qu'on a abandonné l'idée d'allumer les encensoirs, alors tout le monde dépose son offrande d'encent sur des tables prévues à cet effet, aux pieds des statues, des stèles, des arbres centenaires de la dernière coure, et surtout, surtout : on fait la queue pour caresser le singe du portail du temple, réputé apporter chance, longévité, prospérité pour l'année à venir. La queue faisait plus de 300 mètres de long!^^ Juste pour un singe... sacrés chinois!!

Malheureusement, je n'avais pas prévue cette visite, alors je n'avais pas l'appareil photo sous la main. La visite a été très rapide du fait du monde et de l'impossibilité d'approcher de nombreuses choses. Du coup mon amie et mois avons continué notre promenade vers la pagode de Tianningsi.

Il s'agit de la plus ancienne pagade de Pékin, datant de la dynastie Liao.
C'est une pagode dite à "multi-avant-toits", en brique principalement, et pleine. Il n'est pas possible de monter dedans. Le temple qui l'abritait a connu des jours meilleurs, car durant la révolution culturelle il a été quasiment rayé de la carte de Pékin, seuls reste quelques batiments qui entourent la pagode aujourd'hui ceinte de murs et séparée des hutong avoisinant et de l'usine juste derrière.

Je vous promet des photos une prochaine fois, mais elle ressemble énormément à celle du temple ming dont il ne reste aussi que la pagode, et dont la photo est sur ce blog!^^
 
Voila, la journée du nouvel an se termine ici, et les tires de pétards s'intensifient. Oh, la délicieuse odeur de poudre qui flotte sur le quartier!
 
 
Bonne Année du chien, bonne fête du Printemps, longue vie et prospérité!

Have Fun, votre chinoise blonde!^^
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28 janvier 2006 6 28 /01 /janvier /2006 11:28

Bonjour chers amis!!

ou du moins bonsoir... car à Pékin la nuit est là!^^
Comme vous pouvez certainement le noté au bas de votre écran de pc... nous somme le : 28 janvier! Ouiii, bravo!^^

Et alors me direz-vous? Et bien ce soir... à Pékin, ça pête!

Non, je ne suis pas famillière, et je m'explique :  mon quartier, comme tout le reste de Pékin, sent la poudre, sursaute, tramble aux sons assourdissants des pétards.

Pourquoi, me demanderea-vous...
Et bien nous somme ce soir le dernier jour de l'année du coq... une année par très glorieuse pour les couples entre autre si on se fit à l'horoscope chinois, et demain matin, ou du moins d'ici quelques heures commence l'année du chien, une année pour les investissements ( et là ça plait forcèment aux chinois ça!^^). Et comme normalement à tout passage d'une année à l'autre, en Chine, on sort les pétards.

Mais voila... cela faisait en Chine, tout particulièrement à Pékin et dans les agglomérations, quelques 13 années que les habitants n'avaient pu pratiquer leur sport national préféré depuis près de 2000 ans (après tout c'est eux qui ont inventé le pétard et la poudre à cannon, rendont à César ce qui est à César). Donc imaginez le résultat... depuis le 24 décembre ça pête!! Mais encore, ça avait commencé doucement, calmement... un p'tit par ici et par là.
Mais depuis cette semaine, et surtout depuis ce matin, c'est le concert d'ACDC en fa majeur pour pétard! Si si!! Si je retrouve le mode d'emploi de mon lecteur mp3, j'enregistre le son je vous le promet!

 

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Bon, en tout cas bon réveillon à tous ceux qui le fêteraient chez eux!^^ et...
Pour toute information, à Paris aura lieu un défilé sous l'égide du maire de Paris et de l'ambassadeur à Paris de la République Populaire de Chine :
- Dimanche 29 janvier 2006 - Parvis de l’Hôtel de ville de Paris - 75004
De 14h30 à 17h, la communauté chinoise de Wenzhou vous invite à les rejoindre sur la place de l’Hôtel de Ville 75004 (M : Hôtel de Ville) d’où partira le défilé traditionnel qui sillonne le 3e arrondissement, rue du Temple, rue de Turbigo et rue Beaubourg.

 

Un second aura lieu le week end prochain, pour les malchanceux comme Pat qui trouvent le moyen de bosser un jour de l'an (ppff je vous jure!) :

- Dimanche 5 février 2006 - Défilé du nouvel an chinois du 13e arrondissement de Paris.

 

 

De 14h à 17h, spectacles de danses de lions et de dragons, au 50 avenue d’Ivry (au pied de la Tour Helsinki), au 70 avenue d’Ivry  et sur la dalle des Olympiades - 75013.

 

Enfin dans la semaine du 30 janvier au 5 février, des manifestations festives auront lieu:
Lundi 30 janvier 2006 de 18h à 18h30 : Défilé de dragons sur la Place Saint-Sulpice, 6eme arrondissement de Paris.

Mardi 31 janvier et mercredi 1er février 2006 : Au travers des différents ateliers, venez assister à des démonstrations de calligraphie chinoise, gravure de sceaux, peintures chinoises, art scuptural de la pierre, poterie, porcelaine dans le 6eme arrondissement de Paris.

Pendant toute la durée de la manifestation : Exposition de photos de Marie Cheung. Salon François Collet, 6eme arrondissement de Paris.

Autant le dire, si toute personne passant par ici à la chance d'aller à une de ces manifestations parisiennes et qu'elle pouvait me fournir quelques photos... je suis preneuse!^^

bonnes fêtes du printemps 新春快乐!!!! et... Have Fun!

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5 novembre 2005 6 05 /11 /novembre /2005 00:00
Le smog... Qu'est-ce cela me direz vous? Et bien non, ce n'est pas un nouveau groupe de pop coréenne, ni chinoise...

C'est un "mot" anglais datant du 19eme...
Oh! Et là je sent le cerveau de Marie surchauffer et voila qu'elle me dit qu'à cette époque elle n'était pas née.  Effectivement... je te le confirme Marie, tu ne l'étais pas... (Dieu soit loué?!^^ Mais nooonnn je t'adore, tu le sais bien!... heuumm!)


Oui, bon, j'explique pour Marie... le smog n'est pas un vrai mot, il vient d'une compression entre "smoke" (fumée... oui pour éviter a ton cerveau d'en faire je te traduis les mots, ne suis-je pas un ange?!^^) et "fog", le brouillard. Tout cela parce qu'à la fin du 19eme, les brumes de la Tamise se mélangeaient à la pollution du charbon... et rendaient le jour presque aussi sombre que de la nuit.

Paraîtrait -il qu'aujourd'hui Chicago en aurait aussi... Mais je peux vous affirmer que celui de Pékin ne doit rien envier à celui de la capitale britannique il y a à peine 100 ans...

Pour vous le prouver, voici deux photos prises aujourd'hui, vers 14H ... heure normalement assez lumineuse à Pékin, heure à laquelle prendre le soleil de face est impossible... normalement...  

La vue de ma chambre, sans retouche... j'y tiens!!
et surtout à moins de 50 mètres.


Et je peux même prendre le soleil... pour ce qu'il rayonne.

On croirait presque un tableau de Monet quand il était à Londres...Voila.








La raison de cette polution?

L'utilisation générale de charbon, justement. Même si pour 2008 les autorités cherchent à réduire la consommation de charbon dans les usines, les chaufferies d'immeubles... Les habitants de Pékin, comme du reste de la Chine, trouvent que le charbon est pratique et pas cher.
La Chine est aujourd'hui l'un des plus gros pays extracteur et consommateur de charbon au Monde!

Alors on peut certainement réduire la consommation des usines, mais la consommation de milliers de foyers, peut-on la contrôler??

A la polution de charbon (qui n'est pas que pour le chauffage, beaucoup de cuisines ici fonctionnent au charbon), il faut ajouter un traffic automobile très dense et des entreprises et usines proches.

Tout ça est enfin accentué par la position de Pékin. Elle se situe sur une vaste plaine, cernée au Nord (loin, loin...) par des montagnes, à l'Ouest aussi. Le vent de la mer, qui souffle depuis l'Est en été, ne peut pas chasser énormément la polution, elle est en partie retenue sur Pélkin et ses environs par les sommets (pourtant pas si haut) environnant.
En hiver, c'est le vent du Ghobi qui souffle... et apporte sable et possière. Quand il ne souffle pas, la polution reste...

C'est un problème récurant à plus d'une ville au Monde, entre autre celui de Paris qui se trouve aussi être dans une petite cuvette.

Reste que depuis les années 90 la municipalité de Pékin cherche à faire des efforts. Les bus municipaux sont passés pour un grand nombre au gaz. Les trolley sont électriques... Mais les voitures particulières ne cessent d'augmenter...


C'était juste pour vous montrer le beau temps qu'il fait ici!^^
Après ça, j'espère que demain sera bien dégagé et que je pourrai aller photographier Tianningsi ... enfin la pagode qu'il en reste!



Bon samedi et Have Fun!
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4 novembre 2005 5 04 /11 /novembre /2005 00:00

 

 

 


Bonjour!

 

Le temps se rafraîchit doucement mais sûrement à Pékin, mais le smog pékinois ne faiblit pourtant pas...

Malgré cet handicape certain pour faire des photos dignes de ce nom... j'ai réussit à photographier le temple Cishou ( 慈寿寺).
En fait de temple, il ne reste plus rien depuis des décennies (si ce n'est un siècle... se trouvant sur le chemin du palais d'été je suspecte les troupes franco-britanniques de l'avoir mi à sac comme quelques autres lieux à Pékin il a plus de 100 ans de ça... car le temple a justement été détruit sous les Qing), plus rien... à part une pagode.

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Vous me direz, en Chine les pagodes, ça ne doit pas manquer.
Sûr! Mais des pagodes très anciennes, dans un empire, dans une civilisation où on avait l'habitude de démolir pour reconstruire dès que ça sentait le moisi plutôt que d'entretenir, ou bien de modifier dès qu'un nouvel empereur ou seigneur en sentait le besoin... ou tout simplement après un bel incendie...
La Chine, la Corée et le Japon suivant cette règle, les lieux très très anciens se font rares... surtout quand ceux-ci approchent les 1000 ans d'âge.


Mais cette pagode est une pagode en brique, 13 étages... enfin personnes en dehors des oiseaux ne peut y monter, mais elle possède 12 avants toits et une toiture finale au sommet... le tout en tuiles vernissées. Et oui, cette Pagode, personne ne peut y monter. Les premiers et derniers humains à y être monter sont certainement les ouvriers qui l'ont construite sous la dynastie Ming...
Pour votre culture, les Ming sont la dernière dynastie chinoise à avoir eu le pouvoir sur l'empire du milieu... l'avant dernière dynastie au pouvoir aussi... et tout simplement au pouvoir de 1368 à 1644... c'est à dire contemporaine de la fin de notre moyen-âge, des dernières grandes cathédrales gothiques de France, de la Renaissance Italienne puis Européenne, des dernières croisades, jusqu'à l'avènement de Louis XIV...

Plus exactement le temple Cishou, et sa pagode, ont été réalisé vers 1576. En France on était en plein dans les guerres de religions...

Le style de la pagode est en fait trompeur. Il est une copie très fidèle du style de la pagode la plus ancienne de Pékin... la pagode du temple Tianning, datant des Liao (915-1125) une vieille dynastie d'ethnie non-Han appelée Khitan, qui régna sur la Pékin d'alors : Beiping.
Les pagodes de style Liao sont des pagodes en brique, généralement octogonales, à avant-toits multiples et surtout... au cœur plein. J’explique : la pagode n'est qu'une tour inaccessible aux humains contenant de précieuses reliques.

La décoration extérieure imite les autres pagodes qu'on trouve alors dans l'empire chinois, souvent en bois : toiture à consoles, portes, fenêtres, étages... sculptures, tuiles décoratives, acrotères... Mais ici les portes et fenêtre du premier étage ne sont que décoratives. Les sculptures en bas et haut-reliefs sont une sorte de stuc qui malheureusement à mal vécu depuis les Ming jusqu'à nos jours... il ne reste que quelques vestiges qui tiennent encore en place grâce aux âmes en bois des gardiens en haut-reliefs, et quelques bas-reliefs illustrant la vie du Bouddha ou quelques soutras. Les fenêtres sont décorées de chimères, d'animaux fabuleux, et les acrotères des toitures sont semblables à celles de la Cité Interdite (datant des Ming et reconstruite sous les Qing).

D'autres photos sont en ligne dans la galerie des Temples de Pékin.

Have Fun!!

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